Les Justes parmi les Nations de Paris
« Quiconque sauve une vie, sauve l'univers tout entier »Le mot de la Maire de Paris
Plus de 70 ans après la Libération des camps de la mort, cette magnifique exposition rend hommage aux Parisiennes et aux Parisiens qui, dans la nuit de l’Occupation, ont mis en danger leur vie pour mettre à l’abri et sauver d’autres vies – celles d’hommes, de femmes et d’enfants persécutés et voués à la mort pour être nés juifs.
Le mot de la Maire de Paris
Plus de 70 ans après la Libération des camps de la mort, cette magnifique exposition rend hommage aux Parisiennes et aux Parisiens qui, dans la nuit de l’Occupation, ont mis en danger leur vie pour mettre à l’abri et sauver d’autres vies – celles d’hommes, de femmes et d’enfants persécutés et voués à la mort pour être nés juifs.
Les Justes parmi les Nations de Paris
Cette exposition numérique consacrée aux Justes parmi les Nations de Paris a été réalisée sous la responsabilité du Comité Français pour Yad Vashem dans le cadre du Réseau « Villes et Villages des Justes de France ».
Nous remercions Madame la Maire de Paris et son équipe chargée de la Mémoire pour l’aide qu’elles nous ont apportée.
Cette exposition est organisée en trois sections :
Les Justes parmi les Nations de Paris
Cette exposition numérique consacrée aux Justes parmi les Nations de Paris a été réalisée sous la responsabilité du Comité Français pour Yad Vashem dans le cadre du Réseau « Villes et Villages des Justes de France ».
Nous remercions Madame la Maire de Paris et son équipe chargée de la Mémoire pour l’aide qu’elles nous ont apportée.
Cette exposition est organisée en trois sections :
Paris, une ville des Justes de France
Les Justes parmi les Nations
En 1953, est créé à Jérusalem l’Institut Commémoratif des Martyrs et Héros de la Shoah, Yad Vashem. Depuis 1963, le titre de « Juste parmi les Nations » est décerné par l’Etat d’Israël et l’Institut Yad Vashem à des personnes non-juives qui ont porté secours à des Juifs pendant la Shoah au risque de leur vie et de manière désintéressée. C’est la plus haute distinction civile décernée par l’Etat d’Israël.
Les Justes parmi les Nations
En 1953, est créé à Jérusalem l’Institut Commémoratif des Martyrs et Héros de la Shoah, Yad Vashem. Depuis 1963, le titre de « Juste parmi les Nations » est décerné par l’Etat d’Israël et l’Institut Yad Vashem à des personnes non-juives qui ont porté secours à des Juifs pendant la Shoah au risque de leur vie et de manière désintéressée. C’est la plus haute distinction civile décernée par l’Etat d’Israël.
Les Justes de Paris
Au 1er septembre 2017, 372 « Justes parmi les Nations » ont été reconnus à Paris. C’est la ville française qui en compte le plus grand nombre. Cette proportion découle tout d’abord de la place centrale de Paris dans la vie juive d’avant la guerre.
Les Justes de Paris
Au 1er septembre 2017, 372 « Justes parmi les Nations » ont été reconnus à Paris. C’est la ville française qui en compte le plus grand nombre. Cette proportion découle tout d’abord de la place centrale de Paris dans la vie juive d’avant la guerre.
Paris et le Réseau « Villes et Villages des Justes de France »
En 2012, le Comité Français pour Yad Vashem crée le Réseau « Villes et Villages des Justes de France » dont l’ambition est de réunir les communes ayant nommé un « lieu porteur de mémoire » (rue, place, allée, jardin, square, stèle …) pour honorer le souvenir des Justes et transmettre les valeurs incarnées par ces hommes et femmes exemplaires.
Vidéo de l’intervention de Anne Hidalgo
Vidéo de l’intervention de Pierre-François Veil
Paris et le Réseau « Villes et Village des Justes de France »
En 2012, le Comité Français pour Yad Vashem crée le Réseau « Villes et Villages des Justes de France » dont l’ambition est de réunir les communes ayant nommé un « lieu porteur de mémoire » (rue, place, allée, jardin, square, stèle …) pour honorer le souvenir des Justes et transmettre les valeurs incarnées par ces hommes et femmes exemplaires.
Les réseaux de sauvetage et les Justes de Paris
La Rafle du Vel d’Hiv : un tournant
Dès juin 1940, les autorités allemandes et françaises organisent l’identification et l’exclusion des Juifs. Devançant les exigences de l’occupant nazi, le maréchal Pétain promulgue le 3 octobre 1940 le « Statut des Juifs » et en aggrave les dispositions le 2 juin 1941.
La Rafle du Vel d’Hiv : un tournant
Dès juin 1940, les autorités allemandes et françaises organisent l’identification et l’exclusion des Juifs. Devançant les exigences de l’occupant nazi, le maréchal Pétain promulgue le 3 octobre 1940 le « Statut des Juifs » et en aggrave les dispositions le 2 juin 1941.
Les Justes et les réseaux de sauvetage parisiens
Les associations juives n’ont pas attendu la rafle du Vel d’Hiv pour lutter contre l’exclusion sociale de leurs coreligionnaires. Certaines agissent dans un premier temps sous couvert de l’une des directions de l’Union Générale des Israélites de France (UGIF), seule association juive autorisée. Elles entreront progressivement dans la clandestinité.
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Les Justes et les réseaux de sauvetage parisiens
Les associations juives n’ont pas attendu la rafle du Vel d’Hiv pour lutter contre l’exclusion sociale de leurs coreligionnaires. Certaines agissent dans un premier temps sous couvert de l’une des directions de l’Union Générale des Israélites de France (UGIF), seule association juive autorisée. Elles entreront progressivement dans la clandestinité.
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Lucienne Clément de l’Epine et la WIZO
Née à Paris en 1911, Lucienne Clément de l’Epine est couturière. Elle s’engage elle aussi auprès de la WIZO. Elle réussira à trouver des familles d’accueil, principalement dans le département de la Sarthe, pour plus de 150 enfants des centres de l’UGIF à qui elle rend visite pour s’assurer de leur bien-être et rémunérer les nourrices.
Lucienne Clément de l’Epine et la WIZO
Née à Paris en 1911, Lucienne Clément de l’Epine est couturière. Elle s’engage elle aussi auprès de la WIZO. Elle réussira à trouver des familles d’accueil, principalement dans le département de la Sarthe, pour plus de 150 enfants des centres de l’UGIF à qui elle rend visite pour s’assurer de leur bien-être et rémunérer les nourrices.
Marthe Laborde et le « Comité de la rue Amelot »
D’autres œuvres juives agissent d’emblée de manière indépendante, comme les associations issues du monde yiddishophone (le Bund, le Paolé-Zion de gauche et celui de droite, la Fédération des sociétés juives de France et la Colonie scolaire), regroupées au sein du « Comité de la rue Amelot », du nom de la rue du 11e arrondissement où il a son bureau, ou l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide, proche du parti communiste. Ces associations vont, elles aussi, obtenir l’aide de non-Juifs.
Marthe Laborde et le « Comité de la rue Amelot »
D’autres œuvres juives agissent d’emblée de manière indépendante, comme les associations issues du monde yiddishophone (le Bund, le Paolé-Zion de gauche et celui de droite, la Fédération des sociétés juives de France et la Colonie scolaire), regroupées au sein du « Comité de la rue Amelot », du nom de la rue du 11e arrondissement où il a son bureau, ou l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide, proche du parti communiste. Ces associations vont, elles aussi, obtenir l’aide de non-Juifs.
Des Justes au service de l’Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE) et des Eclaireurs Israélites
Dans ce double passage de l’assistance au sauvetage et de la légalité à la clandestinité, les œuvres sociales juives reçoivent ainsi le concours officieux de plusieurs employés des divers services sociaux du Département de la Seine dont dépend Paris. Les assistantes sociales non- juives font bénéficier les organisations juives de leur couverture légale comme de leur réseau de nourrices habituellement utilisé par l’Assistance publique dans les localités voisines de la Seine.
Des Justes au service de l’Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE) et des Eclaireurs Israélites
Dans ce double passage de l’assistance au sauvetage et de la légalité à la clandestinité, les œuvres sociales juives reçoivent ainsi le concours officieux de plusieurs employés des divers services sociaux du Département de la Seine dont dépend Paris. Les assistantes sociales non- juives font bénéficier les organisations juives de leur couverture légale comme de leur réseau de nourrices habituellement utilisé par l’Assistance publique dans les localités voisines de la Seine.
Lucie Chevalley et l’Entraide Temporaire
Au-delà de l’entrée en clandestinité des œuvres juives, de nouveaux réseaux de sauvetage voient également le jour. Juifs certes, mais aussi interconfessionnels, laïcs, catholiques ou encore protestants, ces réseaux vont notamment permettre l’évacuation, la prise en charge et finalement la survie de nombreux enfants juifs parisiens.
Lucie Chevalley et l’Entraide Temporaire
Au-delà de l’entrée en clandestinité des œuvres juives, de nouveaux réseaux de sauvetage voient également le jour. Juifs certes, mais aussi interconfessionnels, laïcs, catholiques ou encore protestants, ces réseaux vont notamment permettre l’évacuation, la prise en charge et finalement la survie de nombreux enfants juifs parisiens.
Les Justes de Paris ou la diversité des solidarités parisiennes
Les Justes de Paris : une histoire de proximité
A côté de ces actions organisées, une partie des Juifs va bénéficier de solidarités individuelles. Certaines manifestations de bienveillance passaient par un simple sourire, un courrier ou une marque d’attention.
Les Justes de Paris : une histoire de proximité
A côté de ces actions organisées, une partie des Juifs va bénéficier de solidarités individuelles. Certaines manifestations de bienveillance passaient par un simple sourire, un courrier ou une marque d’attention.
La diversité du Paris des Justes
Il est impossible de présenter l’ensemble de ces 372 femmes et hommes dans l’espace d’une exposition. Tous les arrondissements comptent des « Justes parmi les Nations » et leurs histoires sont autant de vécus de la déportation comme du sauvetage des Juifs à Paris.
La diversité du Paris des Justes
Il est impossible de présenter l’ensemble de ces 372 femmes et hommes dans l’espace d’une exposition. Tous les arrondissements comptent des « Justes parmi les Nations » et leurs histoires sont autant de vécus de la déportation comme du sauvetage des Juifs à Paris.
Les multiples visages des Justes parisiens
La ville de Paris compte à ce jour 372 Justes parmi les Nations.
Nous avons choisi de raconter dans les pages suivantes deux histoires de sauvetage par arrondissement,
les autres histoires sont accessibles sur le site internet du Comité Français pour Yad Vashem.
Les multiples visages des Justes parisiens
La ville de Paris compte à ce jour 372 Justes parmi les Nations.
Nous avons choisi de raconter dans les pages suivantes deux histoires de sauvetage par arrondissement,
les autres histoires sont accessibles sur le site internet du Comité Français pour Yad Vashem.
Suzanne Spaak, une femme en Résistance
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Les familles Pellacoeur et Vermeulen ou l’histoire de la rue Marie-et-Louise
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Les « Lieux porteurs de mémoire » dans Paris
Dans Paris, de nombreux Lieux de mémoire ont été créés pour honorer des Justes parmi les Nations et rappeler leurs noms.
Découvrez-en quelques-uns
Les « Lieux de mémoire » dans Paris
Dans Paris, de nombreux Lieux de mémoire ont été créés pour honorer des Justes parmi les Nations et rappeler leurs noms.
Découvrez-en quelques-uns
Plaque en l’honneur de Maurice Arnoult, bottier (1908-2010), apposée en 2011 sur la façade du 83/85 rue de Belleville dans le 19e arrondissement.
A l’été 1942, Maurice Arnoult se rend tous les jours dans son atelier de fabrication de chaussures dans la cour de cet immeuble de la rue de Belleville dans le 19e arrondissement. La famille Krolik, Lejzer et Pesa, les parents, et leur quatre enfants, Joël, Rosette, Annette et Joseph, sont ses voisins. Joël, l’aîné, s’est lié d’amitié avec Maurice à qui il a l’habitude de rendre visite.
Le 15 juillet, la rumeur d’une arrestation massive de Juifs pour le lendemain se répand dans ce quartier de Paris où les familles juives immigrées et de conditions très modestes, sont nombreuses. Maurice Arnoult propose de mettre la famille à l’abri en emmenant les enfants à Savigny-sur-Orge où résident ses parents. Il commence par Joël qui a alors 11 ans. Lorsqu’il revient à Paris,la rafle du Vel d’Hiv a eu lieu et le reste de la famille Krolik a été arrêtée. Seuls Joël et Rosette, qui n’étaient pas à Paris ce jour-là, survivront. Le reste de la famille a péri à Auschwitz. Joseph venait d’avoir trois ans.
Plaque en l’honneur de Maurice Arnoult, bottier (1908-2010), apposée en 2011 sur la façade du 83/85 rue de Belleville dans le 19e arrondissement.
A l’été 1942, Maurice Arnoult se rend tous les jours dans son atelier de fabrication de chaussures dans la cour de cet immeuble de la rue de Belleville dans le 19e arrondissement. La famille Krolik, Lejzer et Pesa, les parents, et leur quatre enfants, Joël, Rosette, Annette et Joseph, sont ses voisins. Joël, l’aîné, s’est lié d’amitié avec Maurice à qui il a l’habitude de rendre visite.
Le 15 juillet, la rumeur d’une arrestation massive de Juifs pour le lendemain se répand dans ce quartier de Paris où les familles juives immigrées et de conditions très modestes, sont nombreuses. Maurice Arnoult propose de mettre la famille à l’abri en emmenant les enfants à Savigny-sur-Orge où résident ses parents. Il commence par Joël qui a alors 11 ans. Lorsqu’il revient à Paris,la rafle du Vel d’Hiv a eu lieu et le reste de la famille Krolik a été arrêtée. Seuls Joël et Rosette, qui n’étaient pas à Paris ce jour-là, survivront. Le reste de la famille a péri à Auschwitz. Joseph venait d’avoir trois ans.
Plaque en l’honneur de André Baccary, instituteur (1889-1974) et de son épouse Clémence Baccary (1893-1979), apposée en 2011 par la Ville de Paris
et à l’initiative de l’Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés,
sur la façade de l’école, 9 rue Martel dans le 10e arrondissement.
André Baccary est instituteur à l’école élémentaire du 9 rue Martel. En été, avec sa femme Clémence et leur fille Yvonne, ils ont l’habitude d’organiser une colonie de vacances dans leur maison de campagne située à Montigny-le-Gannelon en Eure-et-Loir. A partir de juillet 1942, ils décident de protéger des enfants juifs en les cachant dans cette maison. De faux papiers d’identité permettent aux enfants d’être inscrits à l’école du village. Dix enfants auront la vie sauve grâce à l’action de la famille Baccary.
Rue Rémy Dumoncel , éditeur (1888-1945),
dans le 14e arrondissement, par décision du
Conseil de Paris en 2015.
Une plaque commémorative a également été apposée.
Sous l’Occupation, Rémy Dumoncel est maire d’Avon près de Fontainebleau mais, en tant que directeur littéraire aux éditions Tallandier, il passe une partie de la semaine à Paris. Il publie des auteurs qui ne collaborent pas avec les Allemands et aide des auteurs juifs. Résistant, il fournit de faux papiers et protège la famille Lederer qui a fui l’Allemagne. Il est surveillé par la Gestapo qui finira par l’arrêter le 4 mai 1944. Il sera interné au camp de Compiègne, puis déporté au camp de Neuengamme près de Hambourg, où il mourra d’épuisement le 15 mars 1945.
Place Paul Fiket, ouvrier (1905-1979) et Augustine Fiket (1911-1999) son épouse, dans le 13e arrondissement, par décision du Conseil de Paris en 2013.
Paul Fiket et Moïse Rabinovici travaillent dans la même entreprise comme ouvriers métallurgistes. Quand Moïse est arrêté et déporté à Sobibor par le convoi n°53, sa femme Chaja, sa mère Liba Kornfel et son fils Simon, âgé d’à peine un an, trouvent refuge chez Paul et Augustine. Chaja et Liba restent cachées dans l’appartement de Paul et Augustine Fiket, au 113 rue d’Ivry, dans le 13e arrondissement, jusqu’à la Libération. Simon est placé à la campagne, dans le département du Pas-de-Calais, dans une famille où se trouve déjà un de ses cousins. Lorsque les forces alliées bombardent le département, Augustine va chercher les enfants pour les ramener à Paris. Tous les membres de la famille Rabinovici auront la vie sauve.
Place Justin Godart , homme politique (1871-1956),
dans le 6e arrondissement, par décision du Conseil
de Paris en 2005
Engagé de longue date contre l’antisémitisme et en faveur de la création d’un Etat juif, Justin Godart œuvre au sauvetage des Juifs dès le début de l’Occupation. Il met en place des circuits financiers, s’occupe de l’Œuvre de Secours aux Enfants (OSE), héberge et cache plusieurs Juifs dont Fernande Israël qui dactylographie pour lui des textes résistants.
Plaque en l’honneur du Pasteur Paul Vergara et de Marcelle Guillemot, apposée sur la façade du 1 rue Dussoubs dans le 2e arrondissement.
Une autre plaque est visible à toute personne qui s’aventure à l’intérieur de l’immeuble du 60 rue Greneta. L’action de ces deux justes marque l’identité de l’arrondissement et a été précédemment racontée en détail dans cette exposition.
Plaque en l’honneur de Jean Joussellin, pasteur (1903 – 1980),
dévoilée en 2015 sur la façade de la Maison Verte,
127 rue Marcadet dans le 18e arrondissement.
Jean Joussellin est responsable des Éclaireurs Unionistes de France, les « Scouts Protestants ». En mai 1941, il se voit confier la direction de la Maison Verte, rue Marcadet dans le 18e arrondissement. Ce centre propose des activités éducatives et prend en charge une colonie de vacances, « Cappy » à Verberie dans l’Oise. A partir de 1943 et jusqu’à la Libération, Jean Joussellin y hébergera 87 enfants juifs qu’il munira de faux papiers.
Plaque en l’honneur de Henri Ménardais, homme d’église (1882-1965),
dévoilée en 2009 sur la façade du 390 rue Saint Honoré dans le 1er arrondissement, où il se rendait régulièrement pour participer
à des réunions de son réseau de résistance.
Curé de Chalmaison en Seine-et- Marne et opposé au régime de Vichy, Henri Ménardais entre rapidement en résistance au sein du réseau Ajax, aux côtés de Madeleine Lévy. Dans son presbytère, il héberge des pilotes alliés, des résistants, des communistes et des Juifs. Spécialiste des faux certificats de baptême, il sauve de nombreux enfants en les accueillant dans la colonie de vacances de sa paroisse. Ces vrais-faux certificats ont aussi aidé des Juifs internés à Drancy.
Place Edmond Michelet, homme politique (1899-1970),
dans le 4e arrondissement
Dirigeant du Parti Chrétien Démocrate, Edmond Michelet s’engage dès le début de la guerre contre la capitulation. Il organise un réseau de résistance à Brive-la-Gaillarde en Corrèze. Employé officiel du « Secours National », il se sert de son statut pour aider l’Union Générale des Israélites de France en fournissant des faux papiers et en plaçant des jeunes juives au couvent d’Aubazines. Le 25 février 1943, il est arrêté par la Gestapo et déporté à Dachau dont il reviendra. Il poursuivra sa carrière politique après la guerre. Plusieurs lieux lui rendent hommage à Paris.
Jardin Joseph Migneret, directeur d’école élémentaire (1888-1949), nommé ainsi en 2014 par décision du Conseil de Paris.
Deux plaques apposées sur la façade de l’école rappellent aussi sa mémoire ainsi que celle des écoliers déportés.
Joseph Migneret est directeur de l’école communale de la rue des Hospitalières-Saint-Gervais, dans le 4e arrondissement de Paris. Beaucoup d’enfants juifs fréquentent cette école du quartier du Marais habité par nombre de familles juives immigrées. Après la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942, l’établissement perd ainsi de nombreux élèves. Joseph Migneret tente alors de sauver des enfants en les cachant et en procurant des faux papiers à leur famille.
Plaque en hommage à Odette Pilpoul (1906-2004),
apposée en 2006 au premier étage de la mairie du 3e arrondissement.
Son nom a également été donné à la salle adjacente.
En mai 1941, Odette Pilpoul est secrétaire adjointe de la Mairie du 3e arrondissement. Sensible aux persécutions des Juifs, elle se sert de son statut pour fournir des faux papiers, avertir des rafles, libérer des veuves de guerre ou placer des enfants à la campagne. Elle cache aussi des Juifs à son domicile. Elle travaille pour la Résistance. En 1944, elle est arrêtée par la Gestapo, déportée à Ravensbrück puis transférée à Buchenwald. Elle survivra.
In Memoriam
Importante, la solidarité de certains Parisiens, reconnus « Justes parmi les Nations » ou restés anonymes, ne fut pas suffisante pour empêcher l’arrestation et la déportation des Juifs de Paris. Leur traque fut organisée avec zèle par les autorités d’Occupation avec la participation active de la police française. Elle fut parfois facilitée par les dénonciations de certains concitoyens agissant par malveillance, jalousie ou antisémitisme.
A partir de la rafle du Vel d’Hiv, le camp de Drancy, aux abords de la capitale, devint une étape vers la déportation systématique, principalement pour Auschwitz. D’autres rafles, des Juifs roumains ou grecs par exemple, conduisirent à d’autres arrestations. Un dernier convoi, le n°77, quitta Drancy pour Auschwitz le 31 juillet 1944.
Entre 1941 et 1944, 76 000 Juifs furent déportés depuis la France.
La majeure partie d’entre eux était des Parisiens.
Une exposition numérique
du Comité Français pour Yad Vashem,
réalisée avec le soutien de la Mairie de Paris
Conception et rédaction : Sarah Gensburger
Recherche documentaire et iconographie : Stephanie Coiffier
Relecture et adaptation : Viviane Lumbroso – CFYV
Coordination : Annick Chanu – CFYV
Photographies contemporaines : Comité Français pour Yad Vashem, Stéphanie Coiffier et Sarah Gensburger
Photographies d’archive : Comité français pour Yad Vashem et Mémorial de la Shoah
Modules sonores : Comité Français pour Yad Vashem et Narrative
Webdesign et développement : Société TOLK
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