Les Justes et les réseaux de sauvetage parisiens
Façade du collège Sévigné, 28 rue Pierre Nicole dans le 5e, où Suzanne Guimbretière était surveillante.
2017 © Stéphanie Coiffier
Les associations juives n’ont pas attendu la rafle du Vel d’Hiv pour lutter contre l’exclusion sociale de leurs coreligionnaires. Certaines agissent dans un premier temps sous couvert de l’une des directions de l'Union Générale des Israélites de France (UGIF), seule association juive autorisée. Elles entreront progressivement dans la clandestinité. Elles vont faire appel à des familles d’accueil non-juives et à des personnes courageuses pour emmener les enfants dans leurs nouveaux refuges et veiller à leur bien-être. Beaucoup de ces jeunes femmes ont depuis été reconnues comme « Justes parmi les Nations ».
Suzanne Mathieu-Guimbretière a, par exemple, été recrutée par le service clandestin de placement d’enfants de la Women International Zionist Organisation, sous la responsabilité de Juliette Stern, avec pour tâche de convoyer des enfants en province. Suzanne Mathieu-Guimbretière raconte ici en quatre courts récits son histoire qui l’a fait circuler dans tout Paris et prendre le train jusqu’en Vendée. Elle a été reconnue Juste parmi les Nations.