Les Justes parmi les Nations
En 1953, est créé à Jérusalem l’Institut Commémoratif des Martyrs et Héros de la Shoah, Yad Vashem. Depuis 1963, le titre de « Juste parmi les Nations » est décerné par l’Etat d’Israël et l’Institut Yad Vashem à des personnes non-juives qui ont porté secours à des Juifs pendant la Shoah au risque de leur vie et de manière désintéressée. C’est la plus haute distinction civile décernée par l’Etat d’Israël.
Cette distinction, strictement individuelle, est attribuée par décision d’une commission spéciale présidée par un juge de la Cour Suprême israélienne. Celle-ci statue sur la base d’un dossier comportant le témoignage des personnes juives qui ont été sauvées. Chaque Juste se voit remettre une médaille et un diplôme d’honneur de la main d’un représentant de l’Etat d’Israël lors d’une cérémonie officielle. Son nom est gravé sur un mur élevé dans le site de Yad Vashem à Jérusalem.
Au 1er janvier 2017, 3 995 « Justes parmi les Nations » ont été reconnus en France, sur un total de 26 513 dans le monde.
En 2000, la Ville de Paris a rebaptisé Allée des Justes la ruelle du 4e arrondissement en lisière du Mémorial de la Shoah. Les noms des « Justes parmi les Nations » de France y sont gravés.
Le 18 janvier 2007, dans la crypte du Panthéon, le Président de la République Jacques Chirac, sur une proposition de Simone Veil, donnait aux « Justes parmi les Nations » de France, reconnus ou restés anonymes, une place légitime auprès des grandes figures de notre pays.