Andrée Levallois, une Juste déportée
En novembre 1942, Mathilde Sciaky, âgée de 11 ans, habite 35 rue Notre-Dame de Lorette dans le 9e arrondissement avec ses parents, son frère, sa sœur âgée de 3 ans, sa tante et sa cousine de 13 ans. Lors de la rafle, les adultes sont arrêtés et les trois filles restent seules. C’est alors que Mathilde trouve refuge chez sa professeure de piano, Andrée Levallois, qui réside avec ses parents 135 rue Blomet, dans le 15e arrondissement. Elle y devient Mathilde Levallois et poursuit sa scolarité dans une école privée. Elle est traitée comme un membre de la famille. Engagée dans la Résistance, Andrée Levallois est arrêtée en juin 1944 et déportée à Ravensbrück. Elle parvient cependant à prévenir Mathilde qui réussit à se cacher jusqu’à la Libération. A l’image d’Andrée Levallois, plusieurs Parisiens ouvrant leurs portes à des enfants juifs ont été déportés. Le plus souvent, cependant, leur engagement en faveur des enfants allait de pair avec une participation active à la Résistance. Il reste que l’expression de ces gestes de solidarité à l’égard des Juifs était alors passible de sanctions administratives. André Levallois a été reconnue « Juste parmi les Nations » en 1998.