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Pierre Ferrari<\/p>\n
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La famille Ferrari<\/strong> vit 41 rue des Martyrs dans le 19e arrondissement. Le p\u00e8re, Jean-Marie, est inspecteur des imp\u00f4ts. Lui et sa femme Marie ont deux enfants, Jeanne n\u00e9e en 1924 et Pierre n\u00e9 en 1926. Dans ce quartier de Paris o\u00f9 se m\u00ealent des populations d’origines diff\u00e9rentes, Pierre compte plusieurs enfants juifs parmi ses camarades du lyc\u00e9e Rollin (aujourd’hui lyc\u00e9e Jacques Decour). D\u00e8s les premi\u00e8res mesures antis\u00e9mites, Jean-Marie indique \u00e0 son fils que \u00ab\u00a0si ses camarades ont besoin d’\u00eatre secourus, la famille Ferrari les aidera\u00a0\u00bb. Pierre prend son p\u00e8re au mot et promet de \u00ab\u00a0casser la figure\u00a0\u00bb de tous ceux qui se moqueront de ses amis portant l\u2019\u00e9toile jaune. [\/et_pb_text][\/et_pb_column][\/et_pb_row][\/et_pb_section]<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" La famille Ferrari, le r\u00f4le central des amiti\u00e9s enfantines Pierre Ferrari La famille Ferrari vit 41 rue des Martyrs dans le 19e arrondissement. Le p\u00e8re, Jean-Marie, est inspecteur des imp\u00f4ts. Lui et sa femme Marie ont deux enfants, Jeanne n\u00e9e en 1924 et Pierre n\u00e9 en 1926. Dans ce quartier de Paris o\u00f9 se m\u00ealent […]<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"parent":0,"menu_order":0,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"page-template-blank.php","meta":{"_et_pb_use_builder":"on","_et_pb_old_content":"","_et_gb_content_width":"","footnotes":""},"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/pages\/1347"}],"collection":[{"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/pages"}],"about":[{"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/page"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=1347"}],"version-history":[{"count":9,"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/pages\/1347\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":3575,"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/pages\/1347\/revisions\/3575"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=1347"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
\nIl y a parmi eux Maurice Pfeffer<\/strong>. Le jour de la rafle du Vel d’Hiv, les Ferrari recueillent la famille du jeune gar\u00e7on avant leur d\u00e9part pour Lyon. Pierre et Maurice sont aussi amis avec Emile Tenenboim<\/strong>. Emile vit avec son p\u00e8re, David, tailleur et apatride, sa m\u00e8re Peson, de nationalit\u00e9 roumaine, et sa jeune s\u0153ur, Rosette, au 13 rue Saint-Lazare dans le 9e arrondissement. Le 24 septembre 1942, Peson est arr\u00eat\u00e9e. Elle est d\u00e9port\u00e9e d\u00e8s le lendemain par le convoi n\u00b037. Emile et Rosette, eux, sont fran\u00e7ais, ils ne sont pas sur les listes. Sur le chemin du lyc\u00e9e, Pierre Ferrari voit la m\u00e8re de son ami sur la plate-forme de l’autobus. Elle lui crie : \u00ab\u00a0occupez-vous de mes enfants !\u00a0\u00bb. Il rapporte cette rencontre \u00e0 ses parents qui d\u00e9cident de chercher le p\u00e8re et les deux enfants pour les cacher chez eux. Rosette s’installe dans la chambre de Jeanne. Emile et son p\u00e8re sont, eux, install\u00e9s dans la chambre de bonne de la famille au 6e \u00e9tage. Les Ferrari aident aussi les Tenenboim \u00e0 cacher des meubles chez eux. Leur appartement vide est mis sous scell\u00e9s.
\nPar la suite, la situation devenant trop dangereuse, David Tenenboim sollicite Eug\u00e9nie Cerclet<\/strong>. Maurice et le fils d’Eug\u00e9nie s’\u00e9taient li\u00e9s d’amiti\u00e9 pendant l’exode. Emile et sa s\u0153ur sont accueillis chez Eug\u00e9nie \u00e0 Janville-sur-Juine (Essonne). David reste lui \u00e0 Paris cloitr\u00e9 chez Simone Nugyere<\/strong>, une relation de travail. Il y restera jusqu’\u00e0 la Lib\u00e9ration. En 1953, David \u00e9pousera Simone qui adoptera Emile et Rosette.
\nPierre Ferrari, Maurice et Emile ont un quatri\u00e8me camarade : Daniel Rabinovitch<\/strong>. Sa famille et lui sont de nationalit\u00e9 britannique. Ils ne sont donc pas inqui\u00e9t\u00e9s au d\u00e9but de l\u2019Occupation, mais en janvier 1944, la police fran\u00e7aise frappe \u00e0 leur porte. Apr\u00e8s discussion, l\u2019inspecteur les laisse prendre la fuite. Daniel trouve \u00e0 son tour refuge pendant plus d\u2019un mois chez les Ferrari et dort dans la chambre de son ami avant d\u2019\u00eatre accept\u00e9 dans une pension priv\u00e9e. Gr\u00e2ce \u00e0 l’aide de la famille Ferrari, les quatre camarades du lyc\u00e9e Rollin ont poursuivi leur amiti\u00e9 apr\u00e8s la guerre. Pierre, Jean et Marie Ferrari ont \u00e9t\u00e9 reconnus \u00ab\u00a0Justes parmi les Nations\u00a0\u00bb en 2002, deux ans avant Simone Nugyere et Eug\u00e9nie Cerclet.<\/p>\n