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Lucienne Boutet<\/p>\n
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Parfois, l’aide des Justes a permis la survie de toute une famille. Plus souvent, seuls les enfants ont eu la vie sauve. En ao\u00fbt 1944, 10 000 enfants juifs sont orphelins. 3 000 enfants sont transf\u00e9r\u00e9s dans une cinquantaine de maisons ouvertes par les \u0153uvres juives. Plus rarement, la ou le Juste a continu\u00e9 \u00e0 prendre soin de son prot\u00e9g\u00e9. [\/et_pb_text][\/et_pb_column][\/et_pb_row][\/et_pb_section]<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Lucienne Boutet, un lien filial Lucienne Boutet Parfois, l’aide des Justes a permis la survie de toute une famille. Plus souvent, seuls les enfants ont eu la vie sauve. En ao\u00fbt 1944, 10 000 enfants juifs sont orphelins. 3 000 enfants sont transf\u00e9r\u00e9s dans une cinquantaine de maisons ouvertes par les \u0153uvres juives. Plus rarement, […]<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"parent":0,"menu_order":0,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"page-template-blank.php","meta":{"_et_pb_use_builder":"on","_et_pb_old_content":"","_et_gb_content_width":"","footnotes":""},"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/pages\/1329"}],"collection":[{"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/pages"}],"about":[{"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/types\/page"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=1329"}],"version-history":[{"count":9,"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/pages\/1329\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":3571,"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/pages\/1329\/revisions\/3571"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/paris.justes-parmi-les-nations.fr\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=1329"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
\nEn 1940, Jacques Karpman<\/strong> a 8 ans. Il habite 2 rue Vilin dans le 20e arrondissement avec sa m\u00e8re Malta, son p\u00e8re Motek et sa s\u0153ur Suzanne, 13 ans. Motek est \u00e9b\u00e9niste-vernisseur. Engag\u00e9 volontaire en 1939, il est arr\u00eat\u00e9 en mai 1941 lors de la rafle dite du \u00ab\u00a0billet vert\u00a0\u00bb et d\u00e9port\u00e9 \u00e0 Auschwitz le 5 juin 1942 par le convoi n\u00b02. Malta et ses enfants, eux, sont arr\u00eat\u00e9s en avril 1942. Malta est d\u00e9port\u00e9e par le convoi n\u00b032 du 14 septembre 1942 pour Auschwitz. Suzanne et Jacques sont finalement plac\u00e9s au centre de l’UGIF du 9 rue Guy Patin dans le 10e arrondissement, puis \u00e0 la campagne dans des conditions difficiles.
\nD\u00e9but 1943, adolescente, Suzanne d\u00e9cide alors de rentrer, seule, \u00e0 Paris pour trouver un autre refuge. Elle contacte le docteur Boris Wechsler<\/strong>, m\u00e9decin du centre Guy Patin, et sa femme Ren\u00e9e. Ceux-ci la prennent sous leur aile. Ensemble, ils cherchent un lieu d’accueil pour Jacques et sollicitent une de leurs amis, Lucienne Boutet<\/strong> qui est veuve de l’\u00e9crivain Fr\u00e9d\u00e9ric Boutet. En d\u00e9cembre 1943, elle accueille Jacques chez elle, au 82 rue Vaneau dans le 7e arrondissement et le pr\u00e9sente \u00e0 son entourage comme son neveu. Muni de faux papiers, Jacques va \u00e0 l’\u00e9cole. Malgr\u00e9 ses faibles moyens et gr\u00e2ce \u00e0 l’aide de commer\u00e7ants du quartier, Lucienne Boutet pourvoit ainsi du mieux possible aux besoins mat\u00e9riels et affectifs de Jacques qu’elle traite comme son fils.
\nAu d\u00e9but de l’\u00e9t\u00e9 1944, les \u00e9poux Wechsler confient \u00e9galement leurs trois enfants et Suzanne \u00e0 Lucienne qui les prot\u00e8ge \u00e0 leur tour, avec la complicit\u00e9 de la concierge de l’immeuble Madame Buy<\/strong>. Apr\u00e8s la Lib\u00e9ration, Lucienne accompagne r\u00e9guli\u00e8rement Suzanne et Jacques \u00e0 l’h\u00f4tel Lutetia avec l’espoir de retrouver leurs parents, en vain. Jacques reste finalement vivre avec Lucienne Boutet jusqu’\u00e0 la mort de cette derni\u00e8re en 1953. En 1952, sentant sa fin arriver, celle-ci a adopt\u00e9 celui qui \u00e9tait comme son fils et Jacques devient Jacques Karpman-Boutet. Lucienne Boutet a \u00e9t\u00e9 reconnue \u00ab\u00a0Juste parmi les Nations\u00a0\u00bb en 2006.<\/p>\n