Maurice Arnoult (1908-2010), bottier

Une plaque en l’honneur de ce Juste a été apposée en 2011 sur la façade du 83/85 rue de Belleville dans le 20e arrondissement. A l’été 1942, Maurice Arnoult se rend tous les jours dans son atelier de fabrication de chaussures dans la cour de cet immeuble de la rue de Belleville dans le 19e arrondissement. La famille Krolik, Lejzer et Pesa, les parents, et leur quatre enfants, Joël, Rosette, Annette et Joseph, sont ses voisins. Joël, l’aîné, s’est lié d’amitié avec Maurice à qui il a l’habitude de rendre visite. Le 15 juillet, la rumeur d’une arrestation massive de Juifs pour le lendemain se répand dans ce quartier de Paris où les familles juives immigrées et de conditions très modestes, sont nombreuses. Maurice Arnoult propose de mettre la famille à l’abri en emmenant les enfants à Savigny-sur-Orge où résident ses parents. Il commence par Joël qui a alors 11 ans. Lorsqu’il revient à Paris, la rafle du Vel d’Hiv a eu lieu et le reste de la famille Krolik a été arrêtée. Seuls Joël et Rosette, qui n’étaient pas à Paris ce jour-là, survivront. Le reste de la famille a péri à Auschwitz. Joseph venait d’avoir trois ans.

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