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   Les Justes parmi les Nations de Paris –  Une exposition numérique du comité Français pour Yad Vashem

Les Justes parmi les Nations de Paris
Une exposition numérique
du comité Français pour Yad Vashem

Les Justes parmi les Nations
de Paris

« Quiconque sauve une vie, sauve l’univers tout entier »

Le mot du maire de Paris

En 1940, un peu plus de 300 000 Juifs résident en France, principalement à Paris. Durant les quatre années qui suivront, près de 75 000 d’entre eux seront déportés. Parmi eux plus de 38 000 furent arrêtés à Paris.

Les autres survivront à la guerre. A la Libération, 50 000 Juifs habitent encore la capitale française. Ils ont parfois reçu l’aide de personnes non-juives dont certaines ont été honorées comme Justes parmi les Nations par l’Etat d’Israël. Au 1er janvier 2017, 366 Parisiens comptaient parmi eux.

Cette exposition vous propose de les découvrir en retraçant les principales étapes de la persécution des Juifs parisiens.

Paris, une ville des Justes de France

Les Justes parmi les Nations 

En 1953, est créé à Jérusalem l’Institut Commémoratif des Martyrs et Héros de la Shoah, Yad Vashem. Depuis 1963, le titre de « Juste parmi les Nations » est décerné par l’Etat d’Israël et l’Institut Yad Vashem à des personnes non-juives qui ont porté secours à des Juifs pendant la Shoah au risque de leur vie et de manière désintéressée.
Cette distinction, strictement individuelle, est attribuée par décision d’une commission spéciale présidée par un juge de la Cour Suprême israélienne. Celle-ci statue sur la base d’un dossier comportant le témoignage des personnes juives qui ont été sauvées. Chaque Juste se voit remettre une médaille et un diplôme d’honneur de la main d’un représentant de l’Etat d’Israël lors d’une cérémonie officielle. Son nom est gravé sur un mur élevé dans le site de Yad Vashem à Jérusalem.
Au 1er janvier 2017, 3 995 « Justes parmi les Nations » ont été reconnus en France, sur un total de 26 513 dans le monde.

En 2000, la Ville de Paris a rebaptisé Allée des Justes la ruelle du 4e arrondissement en lisière du Mémorial de la Shoah. Les noms des « Justes parmi les Nations » de France y sont gravés.
Le 18 janvier 2007, dans la crypte du Panthéon, le Président de la République Jacques Chirac, sur une proposition de Simone Veil, donnait aux « Justes parmi les Nations » de France, reconnus ou restés anonymes, une place légitime auprès des grandes figures de notre pays.

Paris, une ville des Justes de France

 

Les Justes de Paris

Au 1er janvier 2017, 366 « Justes parmi les Nations » ont été reconnus à Paris. C’est la ville française qui en compte le plus grand nombre. Cette proportion découle tout d’abord de la place centrale de Paris dans la vie juive d’avant la guerre. En 1940, en effet, une majorité des quelque 300 000 juifs qui vivent en France, réside à Paris. Par ailleurs, la politique de persécution raciale y fut particulièrement active dès les débuts de l’Occupation. Durant les quatre années qui suivront, 38 000 des 76 000 déportés juifs depuis l’Hexagone seront arrêtés à Paris. Le reste de la population juive survit à la guerre.
A la Libération, 50 000 Juifs habitent encore la capitale. Ils ont parfois reçu l’aide de personnes non-juives dont certaines ont été honorées comme Justes parmi les Nations par l’Etat d’Israël. Cette exposition vous propose de partir à la rencontre de ces héros ordinaires.

Paris, une ville des Justes de France

Les lieux parisiens de la mémoire

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Paris, une ville des Justes de France

Paris et le Réseau « Villes et Village des Justes de France »

En 2012, le Comité Français pour Yad Vashem crée le Réseau « Villes et Villages des Justes de France » dont l’ambition est de réunir les communes ayant nommé un « lieu porteur de mémoire » (rue, place, allée, jardin, square, stèle …) pour honorer le souvenir des Justes et transmettre les valeurs incarnées par ces hommes et femmes exemplaires.
Il était naturel que la ville de Paris rejoigne ce réseau. Son adhésion a été célébrée le 28 janvier 2016 lors d’une cérémonie solennelle en l’Hôtel de Ville, et officialisée par Anne Hidalgo, Maire de Paris et Pierre-François Veil, Président du Comité.
A cette occasion, le Comité Français a proposé aux invités présents de visiter Paris, sans quitter leurs sièges, en écoutant le récit de deux Justes, une femme et un homme, qui ont agi dans deux lieux très différents de la ville, tant géographiquement que socialement. L’histoire des Justes de Paris est en effet diverse et ne peut se résumer ni à un portrait de sauveteur ni à un quartier de la ville. La suite de cette exposition numérique entend donner un aperçu de la richesse de cette histoire.

– Rendez-vous Boulevard Exelmans dans le 16e arrondissement en compagnie de Renée Flachot, Juste parmi les Nations.
– Rendez-vous Rue de Belleville dans le 20e arrondissement en compagnie de Maurice Arnoult, Juste parmi les Nations.

Les réseaux de sauvetage et les Justes de Paris

 

La Rafle du Vel d’Hiv : un tournant

Dès juin 1940, les autorités allemandes et françaises organisent l’identification et l’exclusion des Juifs. Devançant les exigences de l’occupant nazi, Pétain promulgue le 3 octobre 1940 le « Statut des Juifs » et en aggrave les dispositions le 2 juin 1941. Cela facilitera la traque et la persécution des juifs. Après avoir été recensée puis privée de ses biens et interdite de contact avec les « Aryens », la population juive parisienne âgée de plus de six ans est contrainte au port de l’étoile jaune à partir de juin 1942. L’étape suivante est celle de l’extermination. Les premières rafles parisiennes ont lieu au cours de l’année 1941. Elles conduisent à l’arrestation de près de 8 200 hommes, souvent chefs de famille. Elles entrainent toutefois peu de réactions du reste des Parisiens.
La rafle des 16 et 17 juillet 1942, mise en œuvre par la police française, marque à cet égard un tournant. Elle constitue la plus importante arrestation de Juifs à Paris sous l’Occupation et concerne pour la première fois des enfants, à la demande expresse du chef du gouvernement français, Pierre Laval. 12 884 Juifs de plus de deux ans, apatrides, allemands, autrichiens, polonais, russes et tchèques sont arrêtés par des policiers parisiens. Les adultes et les adolescents sont amenés à Drancy tandis que les familles sont internées au Vélodrome d’Hiver, enceinte sportive située dans le 15e arrondissement, qui donne aujourd’hui son nom d’usage à cette rafle. Une large partie des Justes de Paris ont commencé leur action durant ces jours tragiques.

Les réseaux de sauvetage et les Justes de Paris

 

Les Justes et les réseaux de sauvetage parisiens

Les associations juives n’ont pas attendu la rafle du Vel d’Hiv pour lutter contre l’exclusion sociale de leurs coreligionnaires. Certaines agissent dans un premier temps sous couvert de l’une des directions de l’Union Générale des Israélites de France (UGIF), seule association juive autorisée. Elles entreront progressivement dans la clandestinité. Elles vont faire appel à des familles d’accueil non-juives et à des personnes courageuses pour emmener les enfants dans leurs nouveaux refuges et veiller à leur bien-être. Beaucoup de ces jeunes femmes ont depuis été reconnues comme « Justes parmi les Nations ».
Suzanne Mathieu-Guimbretière a, par exemple, été recrutée par le service clandestin de placement d’enfants de la Women International Zionist Organisation, sous la responsabilité de Juliette Stern, avec pour tâche de convoyer des enfants en province. Suzanne Mathieu-Guimbretière raconte ici en quatre courts récits son histoire qui l’a fait circuler dans tout Paris et prendre le train jusqu’en Vendée. Elle a été reconnue Juste parmi les Nations. Le recrutement : le Collège Sévigné, 28 rue Pierre Nicole, 5e arrondissement. Les instructions : le siège de l’Union Générale des Israélites de France, bureau de la WIZO, 29 rue de la Bienfaisance, 8e arrondissement. Le départ en train : Gare d’Austerlitz et Gare de Lyon. Le placement en Vendée

Les réseaux de sauvetage et les Justes de Paris

 

Lucienne Clément de l’Epine et la WIZO

Née à Paris en 1911, Lucienne Clément de l’Epine est couturière. Elle s’engage elle aussi auprès de la WIZO. Elle réussira à trouver des familles d’accueil, principalement dans le département de la Sarthe, pour plus de 150 enfants des centres de l’UGIF à qui elle rend visite pour s’assurer de leur bien-être et rémunérer les nourrices. Lucienne Clément de l’Epine a tenu un registre de son action pour garder des traces des placements des enfants. Elle y indiquait les noms, prénoms et âges des enfants sous sa protection ainsi que les informations relatives à leurs lieux de placement. A chaque fois, elle portait également sur ce document des remarques sur l’état de santé et le moral des enfants. La photographie reproduite sur cette page est une page extraite de ce « journal ». Lucienne Clément de l’Epine a été reconnue « Juste parmi les Nations ».

Les réseaux de sauvetage et les Justes de Paris

Marthe Laborde et le « Comité de la rue Amelot »

D’autres œuvres juives agissent d’emblée de manière indépendante, comme les associations issues du monde yiddishophone (le Bund, le Paolé-Zion de gauche et celui de droite, la Fédération des sociétés juives de France et la Colonie scolaire), regroupées au sein du « Comité de la rue Amelot », du nom de la rue du 11e arrondissement où il a son bureau, ou l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide, proche du parti communiste. Ces associations vont, elles aussi, obtenir l’aide de non-Juifs.
Marthe Laborde, assistante sociale à l’hôpital intercommunal de Créteil, est ainsi chargée depuis plusieurs années de trouver des familles d’accueil pour des enfants malades qui ont besoin de partir en convalescence à la campagne. A partir de 1941, elle met son expérience au service du Comité de la rue Amelot et continue à faire la même chose, cette fois-ci pour des enfants juifs, dont elle prend également en charge le convoyage et le suivi. Marthe Laborde a été reconnue Juste parmi les Nations.

Les réseaux de sauvetage et les Justes de Paris

 

Des Justes au service de l’Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE) et des Eclaireurs Israélites

Dans ce double passage de l’assistance au sauvetage et de la légalité à la clandestinité, les œuvres sociales juives reçoivent ainsi le concours officieux de plusieurs employés des divers services sociaux du Département de la Seine dont dépend Paris. Les assistantes sociales non-juives font bénéficier les organisations juives de leur couverture légale comme de leur réseau de nourrices habituellement utilisé par l’Assistance publique dans les localités voisines de la Seine. Micheline Bellair est employée du Groupement d’Action des Services Sociaux de la Seine. Elle apporte son concours aux Eclaireurs Israélites de France, constitué en réseau de résistance, baptisé la « Sixième » du nom du numéro de service qui leur sert de couverture au sein de l’UGIF. Elle met à leur disposition sa connaissance de la région normande où elle convoie elle-même de nombreux enfants. Micheline Bellair a été reconnue Juste parmi les Nations.
Isabelle Cremer est directrice de l’Ecole Pratique du Service Social. Une de ses anciennes élèves, Elisabeth Hirsch vient lui demander son concours dans l’activité de sauvetage d’enfants qui conduit l’Oeuvre de Secours aux Enfants. Elle répond favorablement à sa demande. L’OSE est née en Russie tsariste en 1912. Pendant l’Occupation, l’organisation allie vitrine légale à travers l’UGIF et activité clandestine, grâce au financement de l’American Joint Distribution Committee. L’action de l’OSE reposera pour partie sur la participation active de Justes parmi les Nations comme Isabelle Cremer

Les réseaux de sauvetage et les Justes de Paris

 

Lucie Chevalley et l’Entraide Temporaire

Au-delà de l’entrée en clandestinité des œuvres juives, de nouveaux réseaux de sauvetage voient également le jour. Juifs certes, mais aussi interconfessionnels, laïcs, catholiques ou encore protestants, ces réseaux vont notamment permettre l’évacuation, la prise en charge et finalement la survie de nombreux enfants juifs parisiens.
Ce fut le cas de l’Entraide Temporaire animée par Lucie Chevalley, « Juste parmi les Nations ». En 1940, Lucie Chevalley a 58 ans. Juriste de formation et veuve, elle préside le Service social d’aide aux émigrants (SSAE). Elle est issue d’un milieu bourgeois. Dès 1941, elle utilise son carnet d’adresses pour récolter des fonds afin d’aider les familles juives immigrées dont la condition sociale et financière devient très difficile. A la suite de sa rencontre avec David Rappoport, responsable du Comité de la rue Amelot, elle s’engage dans l’action clandestine et utilise son laissez-passer détenu au titre du SSAE pour faire la liaison avec la zone libre pour le compte de l’organisation. Elle se consacre surtout à la récolte d’argent pour financer le sauvetage des enfants. L’Entraide Temporaire est née. Sous couvert de la réactivation du « Sauvetage de l’enfance », œuvre sociale créée dans les années 20 et en sommeil depuis, ce réseau laïc va assurer le placement dans une famille nourricière de près de 500 enfants juifs. Lucie Chevalley a été reconnue « Juste parmi les Nations ». L’Entraide Temporaire est un réseau laïc, d’autre comme la Clairière ou Notre-Dame de Sion seront eux portés par une religion, le protestantisme dans le premier cas, le catholicisme dans le second. Ces deux exemples seront évoqués dans la suite de l’exposition.

Les Justes de Paris ou la diversité des solidarités parisiennes

 

Les Justes de Paris : une histoire de proximité

A côté de ces actions organisées, une partie des Juifs va bénéficier de solidarités individuelles. Certaines manifestations de bienveillance passaient par un simple sourire, un courrier ou une marque d’attention. Elles se sont aussi parfois traduites par une aide financière, l’hébergement ou la fourniture de faux papiers. Les Justes parisiens furent parfois de complets inconnus pour ceux dont ils ont sauvé la vie à l’image de Sœur Clothilde Régéreau, reconnue Juste parmi les Nations.
En 1942, les époux Müller, Rachel et Manek, ont 4 enfants : Jean, 11 ans, Henri, 10 ans, Annette, 9 ans et Michel, 7 ans. Le 16 juillet 1942, prévenu de l’imminence d’une rafle mais ne craignant que l’arrestation des hommes, Manek passe la nuit en dehors de son domicile. Les policiers français arrêtent le reste de la famille. Conduits à un centre de rassemblement, Henri et Jean sont finalement libérés grâce à l’épouse juive d’un prisonnier de guerre qui, relâchée du fait de son statut, déclare qu’ils sont ses fils. Ils rejoignent leur père, tous trois cherchent un refuge. Sur les conseils d’une religieuse, ils frappent à la porte du couvent du 140 rue du Bac et demandent Sœur Clothilde Régéreau. Celle-ci ne les a jamais vus. Elle les prend sous sa protection. Elle place les deux garçons dans un internat catholique en région parisienne et trouve un hôtel discret pour leur père. Rachel, elle, est déportée pour Auschwitz tandis que Annette et Michel, de nationalité française, sont placés dans une maison de l’UGIF où Sœur Clothilde Régéreau ira les chercher pour les placer eux aussi à l’abri.

Mais dans la majeure partie des cas, l’histoire des Justes de Paris est une histoire de proximité inscrite dans la vie quotidienne de ces Parisiens qu’étaient les Juifs en 1940. Ce sont ainsi d’abord des collègues de travail, des voisins, des amis, des camarades de classe ou encore des membres de la famille par alliance qui ont porté secours à une partie des Juifs de Paris.

Les Justes de Paris ou la diversité des solidarités parisiennes

 

La diversité du Paris des Justes

Il est impossible de présenter l’ensemble de ces 366 femmes et hommes dans l’espace d’une exposition. Tous les arrondissements comptent des « Justes parmi les Nations » et leurs histoires sont autant de vécus de la déportation comme du sauvetage des Juifs à Paris.
En redécouvrant la ville à travers ces histoires, c’est toutefois les identités des quartiers de Paris qui apparaissent. Si en 1939, Paris compte des familles juives françaises depuis plusieurs générations, la majorité est immigrée, originaire de l’Est de l’Europe ou du pourtour méditerranéen. Ces juifs ont quitté leurs pays de naissance pour fuir les persécutions antisémites ou améliorer leurs conditions de vie. Ces origines et conditions se retrouvent dans l’espace de la ville. En 1939, plus que d’autres, les 10e, 11e, 18e et 20e arrondissements comptent de nombreuses familles juives. Il s’en trouve toutefois dans tous les arrondissements : à Belleville où vit une population yiddishophone ; dans l’Ouest parisien où résident des « Israélites » aisés, en passant par la rue de la Roquette, Bosphore miniature, où il n’est pas rare d’entendre parler le judéo-espagnol ou encore au sein du quartier Saint Paul, dans le 4e arrondissement, qui regroupe des Juifs immigrés attachés à une pratique religieuse. C’est dans ces lieux que les Justes de Paris ont agi.

Paris, une ville des Justes de France

 

Les multiples visages des Justes parisiens

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Les Justes de Paris ou la diversité des solidarités parisiennes

In Memoriam

Importante, la solidarité de certains Parisiens, reconnus « Justes parmi les Nations » ou restés anonymes, ne fut pas suffisante pour empêcher l’arrestation et la déportation des Juifs de Paris. Leur traque fut organisée avec zèle par les autorités d’Occupation avec la participation active de la police française. Elle fut parfois facilitée par les dénonciations de certains concitoyens agissant par malveillance, jalousie ou antisémitisme. A partir de la rafle du Vel d’Hiv, le camp de Drancy, aux abords de la capitale, devint une étape vers la déportation systématique, principalement pour Auschwitz. D’autres rafles, des Juifs roumains ou grecs par exemple, conduisirent à d’autres arrestations. Un dernier convoi, le n°77, quitta Drancy pour Auschwitz le 31 juillet 1944.
Entre 1941 et 1944, 76 000 Juifs furent déportés depuis la France.

La majeure partie d’entre eux était des Parisiens.

Crédits

 

Comité français pour Yad Vashem
Conception et rédaction : Sarah Gensburger
Recherche documentaire et iconographie : Stephanie Coiffier
Photographies contemporaines : Comité Français pour Yad Vashem, Stéphanie Coiffier et Sarah Gensburger
Photographies d’archive : Comité français pour Yad Vashem et Mémorial de la Shoah
Webdesign et développment : Société Tolk

Les Justes parmi les Nations de Paris

« Quiconque sauve une vie, sauve l’univers tout entier »

En 1940, un peu plus de 300 000 Juifs résident en France, principalement à Paris. Durant les quatre années qui suivront, près de 75 000 d’entre eux seront déportés. Parmi eux plus de 38 000 furent arrêtés à Paris.
Les autres survivront à la guerre. A la Libération, 50 000 Juifs habitent encore la capitale française. Ils ont parfois reçu l’aide de personnes non-juives dont certaines ont été honorées comme Justes parmi les Nations par l’Etat d’Israël. Au 1er janvier 2017, 366 Parisiens comptaient parmi eux.
Cette exposition vous propose de les découvrir en retraçant les principales étapes de la persécution des Juifs parisiens.

Le mot de la maire de Paris

En 1940, un peu plus de 300 000 Juifs résident en France, principalement à Paris. Durant les quatre années qui suivront, près de 75 000 d’entre eux seront déportés. Parmi eux plus de 38 000 furent arrêtés à Paris.
Les autres survivront à la guerre. A la Libération, 50 000 Juifs habitent encore la capitale française. Ils ont parfois reçu l’aide de personnes non-juives dont certaines ont été honorées comme Justes parmi les Nations par l’Etat d’Israël. Au 1er janvier 2017, 366 Parisiens comptaient parmi eux.
Cette exposition vous propose de les découvrir en retraçant les principales étapes de la persécution des Juifs parisiens.

La population parisienne en 1940

La population juive de France est parisienne

A la veille de la Seconde Guerre mondiale, la population juive de France est estimée à environ 300 000 membres. Plus des deux tiers habitent Paris. Certains sont issus de familles françaises. Mais la majorité est immigrée, de l’Est de l’Europe ou du pourtour méditerranéen. Ils ont quitté leurs pays de naissance pour fuir les persécutions antisémites ou améliorer leurs conditions de vie. Cette population est de condition très modeste, composée d’ouvriers ou d’artisans.

Ce sont ainsi souvent des tailleurs, maroquiniers, ouvriers, menuisiers et autres marchandes des quatre saisons qui porteront finalement secours à certains de leurs collègues juifs. Couturière à façon, Hélène Arnoux est dans ce cas. Elle a sauvé sa collègue d’atelier et sa petite fille, avec l’aide bienveillante de leur patronne.