Simone Bourgeois, née Albert, une amitié maternelle

Les Juifs sont interdits d’accès aux lieux publics et de nombreuses professions leur sont interdites. Leurs biens, jusqu’à leur unique machine à coudre, sont pris sous prétexte « d’aryanisation ». A l’image de Simone Albert, plusieurs Justes vont ainsi tenter de sauver les vies mais également le gagne-pain des Juifs dont ils se sentent solidaires.
En 1940, Simone Albert est serveuse au restaurant Champollion du 3 de la rue du même nom, située dans le 5e arrondissement. L’établissement appartient à Willy Temko qui vit avec Fajga Zylberman et son fils Adolphe, âgé de 8 ans. Fajga y est cuisinière. Ils habitent au 7-9 de la rue Champollion, proche du restaurant.
En juin 1941, Willy Temko est arrêté et son restaurant placé sous administration provisoire « aryenne ». Simone obtient dans un premier temps de pouvoir continuer à s’occuper du restaurant et conserve Fajga, son amie, auprès d’elle.
A l’été 1942, Adolphe est en vacances à la campagne. La nuit du 15 juillet Simone est restée dormir chez Fajga, le domicile de Simone étant lui situé plus loin au 68 rue de la Montagne Saint-Geneviève. Simone est là quand les policiers français viennent arrêter Fajga. Cette dernière supplie son amie de prendre soin de son fils. Simone récupère Adolphe et le cache chez elle. Elle en prendra soin jusqu’au 13 mai 1945, date à laquelle Fajga revient d’Auschwitz. Simone considérera Adolphe comme son fils jusqu’à sa mort.
Simone Bourgeois, née Albert, a été reconnue « Juste parmi les Nations » en 2001.