Laurence Fages, une marraine de cœur pour une petite fille née dans la guerre

Laurence Fages

En 1942, les époux Szejnbaum et leurs filles Liliane et Rachel, âgées de 5 et 10 ans, habitent au 17 rue des Chaufourniers dans le 19e arrondissement, un ancien hôtel. Ils y occupent deux chambres mitoyennes avec des entrées indépendantes. Laurence Fages est une voisine du quartier. Son fils est ami avec Rachel.
Lorsque le quartier bruisse de la rumeur d’une grande rafle, les Szejnbaum se réfugient chez leurs amis Fages qui leur sauvent la vie. Ils retournent ensuite dans leur logement où ils n’occupent plus qu’une pièce, la chambre B. Grâce à l’entremise et la rémunération de madame Fages, la concierge a en effet accepté d’aiguiller d’éventuels policiers vers l’autre porte d’entrée, la chambre A. Une voisine, résistante, place Rachel en Corrèze chez sa sœur Jeanne Besse. Lorsque Mme Szejnbaum tombe enceinte, Laurence Fages fait son possible pour lui permettre d’accoucher sans risque à l’hôpital de Lariboisière. Une petite fille voit le jour en 1943. Ses parents la prénomment Laurence. Après la guerre, chaque 16 juillet, la famille Szejnbaum apportera un bouquet de fleurs à Laurence Fages en signe de leur profonde reconnaissance. Laurence Fages a été reconnue « Juste parmi les Nations » en 1997.