Michel-Marcel et Francisca Tendero, une amitié entre deux familles

Marie-Louise, Michèle, Antoinette et Lydie, dite Christiane, filles de Francisca et Michel Tendero

 En 1940, Priva et Pinkhos Obarjansky, tailleurs originaires de Pologne, habitent au 42 rue du Château d’Eau dans le 10e arrondissement avec leurs quatre enfants, Fanny née en 1919, Julien en 1921, Irène en 1925 et Henri en 1929. Fanny est mariée avec Chaskiel Sztarkman. Alors qu’elle est enceinte, Chaskiel est arrêté puis déporté à Auschwitz par le convoi n°5.

Simone, leur fille, naît le 2 février 1942 sans connaître son père.
Michel-Marcel et Francisca Tendero et leurs quatre filles, Marie-Louise, Antoinette, Lydie dite Christiane et Michèle, habitent au 13 rue du Faubourg Saint-Martin, à deux pas.
Irène Obarjansly et Christiane Tendero sont dans la même classe, elles sont inséparables.
A la moindre menace, les femmes de la famille Obarjansky, Priva, Irène, Fanny et son bébé se réfugient chez les Tendero. Henri, Julien et leur père, eux, trouvent refuge chez d’autres voisins dont la trace a depuis été perdue. Au début de 1943, Julien est arrêté dans la rue. Il est déporté à Auschwitz par le convoi n°48 du 13 février 1943.
Le reste de la famille peut compter sur les Tendero pour les héberger en cas de menace mais aussi pour les aider à subvenir à leurs besoins matériels. Avant tout, ils font preuve d’affection et d’amitié pour les Obarjansky jusqu’à la Libération et au-delà. Après la guerre, devenue couturière, Christiane travaillera dans l’atelier familial des Obarjansky.
Michel-Marcel et Francisca Tendero ont été reconnus « Justes parmi les Nations » en 2009.