Des Justes au service de l’Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE) et des Eclaireurs Israélites

Façade de l’Ecole Pratique du Service Social, Boulevard du Montparnasse, 2017 ©Stéphanie Coiffier

Dans ce double passage de l’assistance au sauvetage et de la légalité à la clandestinité, les œuvres sociales juives reçoivent ainsi le concours officieux de plusieurs employés des divers services sociaux du Département de la Seine dont dépend Paris. Les assistantes sociales non-juives font bénéficier les organisations juives de leur couverture légale comme de leur réseau de nourrices habituellement utilisé par l’Assistance publique dans les localités voisines de la Seine. Micheline Bellair est employée du Groupement d’Action des Services Sociaux de la Seine. Elle apporte son concours aux Eclaireurs Israélites de France, constitué en réseau de résistance, baptisé la « Sixième » du nom du numéro de service qui leur sert de couverture au sein de l’UGIF. Elle met à leur disposition sa connaissance de la région normande où elle convoie elle-même de nombreux enfants. Micheline Bellair a été reconnue Juste parmi les Nations.
Isabelle Cremer est directrice de l’Ecole Pratique du Service Social. Une de ses anciennes élèves, Elisabeth Hirsch vient lui demander son concours dans l’activité de sauvetage d’enfants qui conduit l’Oeuvre de Secours aux Enfants. Elle répond favorablement à sa demande. L’OSE est née en Russie tsariste en 1912. Pendant l’Occupation, l’organisation allie vitrine légale à travers l’UGIF et activité clandestine, grâce au financement de l'American Joint Distribution Committee. L’action de l’OSE reposera pour partie sur la participation active de Justes parmi les Nations comme Isabelle Cremer.