Les premières rafles parisiennes

Le 14 mai 1941, à la demande des Allemands, la préfecture de police de la Seine convoque par un « billet vert », un papier coloré, des hommes en les menaçant de sanctions. 3747 juifs étrangers, dont 3430 polonais, sont arrêtés ce jour-là. En août 1941, à la demande de la Gestapo, la police parisienne arrête 4232 hommes principalement domiciliés dans le 11e arrondissement et dont près d’un tiers sont de nationalité française. Ils seront les premiers internés du camp de Drancy. Une partie de ces pères de famille sont déportés depuis la gare Bourget-Drancy, le 27 mars 1942, au sein du premier convoi de déportation à quitter la France, pour Auschwitz. Enfin, le 12 décembre 1941, 743 juifs de condition sociale aisée, presque tous français, sont arrêtés à leur domicile parisien par les autorités allemandes, épaulées par la police française. Cette arrestation vient en représailles des attentats perpétrés contre les troupes d’occupation par la Résistance. Transférés au camp de Compiègne-Royallieu, ces pères de famille seront également déportés par le convoi n°1 qui compte donc, fait exceptionnel, une majorité de Juifs français.